Aujourd’hui, nous en appelons à tous ceux qui luttent pour l’égalité et la justice de défendre et de faire valoir les droits, les besoins et la libération des personnes homosexuelles, lesbiennes, bisexuelles, transgenres, intersexuelles, asexuelles, bispirituelles et non conformistes au genre partout dans le monde. Vous pouvez le faire en nous aidant à promouvoir cet agenda.
Lire le Pink Agenda ici (anglais seulement).
Alors que nous célébrons 12 ans d’action dans les domaines de la politique fédérale, provinciale, municipale et locale, nous reconnaissons que notre position privilégiée à Ottawa nous a permis d’avoir des conversations fructueuses avec des politiciens de partout au pays. Nous avons également été favorisés grâce à notre engagement auprès des différentes communautés à travers le pays; en écoutant activement les membres des communautés et en nous efforçant de comprendre leurs besoins.
Nous saisissons cette occasion pour reconnaître que notre travail ne fut pas sans faute et a pu causer des dommages à certaines minorités dans notre propre espace. Cette prise de conscience s’accompagne d’un engagement renouvelé envers les valeurs de ce programme et d’un nouvel détermination à les développer et à les modifier pour répondre aux réalités vécues par ceux qui ont vécu de l’exclusion.
Nous savons également que les droits de la personne, la justice et la dignité humaine ne se limitent pas exclusivement réservés aux Canadiens. Les personnes sont toujours confrontées à de la persécution par l’État, à la criminalisation et à la brutalité policière dans beaucoup plus de pays que ceux où elles sont libres. La défense des droits de la personnes est devenue de plus en plus urgente pour la communauté alors que l’extrémisme religieux et politique ressurgit partout dans le monde. Le Canada a une responsabilité juridique et éthique claire à l’égard de ces questions et en ce qui a trait à la protection des personnes les plus vulnérables au Canada et à l’étranger.
La lutte pour l’égalité et les droits des Canadiens – y compris les réfugiés, les migrants et les personnes sans statut légal – en est une intersectionnelle. L’homophobie et la transphobie n’existent pas en vase clos. Ils sont presque toujours teintés de racisme, de sexisme, d’islamophobie, d’ethnophobie et / ou de classisme. Les personnes englobent tout le monde. Nous avons de multiples identités, privilèges et oppressions qui se chevauchent.
Ce document dresse le bilan de ce que nous avons accompli et nous oriente vers un avenir porteur de justice et d’égalité. Le Canada et les canadiens doivent jouer un rôle actif en résistant à l’oppression à l’échelle internationale, nationale et au sein de nos propres communautés. Nous sommes unis pour créer un monde équitable, juste et intègre où nous célébrons nos différences et protestons contre nos oppressions.
Ce document est actuellement en processus de rédaction. Nous voulons partager notre orientation avec vous en cette occasion historique dans l’espoir de rassembler des fournisseur·se·s de services de partout au pays afin de discuter, recevoir des commentaires et veiller à ce que ce document réponde à l’intersectionnalité et à la diversité de notre communauté nationale.
Au fur et à mesure que nous cheminons, nous officialiserons nos relations avec les élus, nous témoignerons d’un plus haut niveau de responsabilité à l’égard de la communauté, nous travaillerons en collaboration avec ses membres et avec les organisations à travers le pays et dans le monde entier.
La société canadienne a un caractère unique au monde dans la mesure où elle dispose de droits et de libertés démocratiques qui sont respectés, la plupart du temps. Cependant, il nous est possible d’en faire davantage sur le plan national et sur la scène internationale. Le Canada devrait redoubler d’efforts afin d’intégrer les droits de la personne et des personnes à la politique intérieure, à la politique étrangère et à la politique sur les réfugiés. De plus, il en va de notre obligation éthique de combattre les inégalités ayant trait au genre et à la race au sein de notre système de justice pénale.
Les droits des personnes sont toujours intersectionnels. Les individus peuvent éprouver plusieurs types de désavantages et de marginalisation simultanément, tout en jouissant de plusieurs formes de privilèges. Toute discussion sur l’homophobie, la transphobie et les droits au Canada doit inclure l’application pratique par le biais de politiques concrètes visant le logement, la santé, l’éducation, la prévention du suicide, le sous-emploi, le chômage et la réduction de la pauvreté.
Les droits des personnes trans concernent les questions de justice de genre. Tous les Canadiens ont le droit d’avoir le contrôle et de prendre des décisions en ce qui concerne leur propre corps. Ils et elles ont le droit d’être émancipés des normes, des attentes, de la honte, de la violence et des stéréotypes sexistes qui leur sont imposés de l’extérieur.
En tant que pays, nous devons reconnaître que de la discrimination et de la brutalité ont étées et sont perpétrées encore aujourd’hui à l’endroit des personnes LGBTQ2S+ et, dans la mesure du possible, présenter des excuses et offrir réparation. Les héritages du colonialisme et les inégalités systémiques sont directement liés au traumatisme intergénérationnel, à la pauvreté et à la criminalisation. Il est primordial que tous les canadien·ne·s comprennent le contexte historique dans lequel des lois ou des mesures sont ou ont été adoptées dans divers pays, et qui ont eu pour effet ou motif de marginaliser, d’opprimer ou même de mettre à mort les personnes LGBTQ2S+.
Le colonialisme a joué un rôle incontestable dans la propagation de l’intolérance contre les personnes LGBTQ2S+. Au Canada comme dans bon nombre de pays, des lois criminalisant la « sodomie », ont été imposées par les colons britanniques et appliquées par un système de justice fondé sur la religion. Encore aujourd’hui, des aspects de la loi canadienne sur la sodomie persistent dans le Code criminel, fixant un âge de consentement différent et une interdiction des relations sexuelles anales impliquant plus de deux partenaires.
Dans près de 80 pays, les lois sur la sodomie restent en vigueur et sont appliquées par l’État. La plupart des infractions sont passibles d’une peine d’emprisonnement à perpétuité, mais dans 13 pays, les rapports sexuels entre deux personnes assignées au sexe masculin à la naissance sont passibles de la peine de mort. Même dans les pays où un tel acte sexuel n’est pas passible d’une peine capitale, les personnes LGBTQ2S+ vivent dans la peur constante du chantage médiatique et de la « justice des masses » qui entraîne presque toujours la mort. Dans la plupart des endroits au monde, les personnes queers et trans sont forcées de vivre des vies doubles, de peur que leur famille, l’église, les institutions religieuses et leur communauté ne révèlent leur orientation ou identité sexuelle.
Le Canada doit affirmer sa position eu égard à la criminalisation et la persécution des personnes LGBTQ2S+ partout dans le monde et les dénoncer en tant que crimes contre l’humanité. Il s’agit d’un dialogue portant sur le respect de la dignité humaine, de la justice et des droits de la personne.
Nous utiliserons ce document dans nos relations politiques et institutionnelles afin d’explorer certaines avenues pour améliorer les usages et procédures de ceux qui sont en position de leadership.
Nous publierons des mises à jour sur la façon dont nos rencontres se déroulent et nous publierons des mises à jour s’il y a lieu.
Ce document caractérise où en est le CCDGS aujourd’hui.
Comme tous les mouvements de justice sociale, nous reconnaissons que cette position est susceptible d’évoluer avec le temps en relation aux besoins changeants des communautés.
Ce document est évolutif, ce qui signifie que nous accueillons vos idées, commentaires et suggestions. Ceux-ci seront révisés tous les 6 mois afin de les incorporer à ce document et produire une version améliorée. Merci d’envoyer vos commentaires à l’adresse courriel suivante: info@ccgsd-ccdgs.org
Dans un souci d’ouverture et de transparence à l’égard de notre activisme, nous détaillerons ici nos notes de réunion, procès verbaux et activités à partir de mai 2018. Nous ferons aussi de notre mieux pour inclure un liste de nos précédentes activitées.